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Théâtre de L’ORIFLAMME 

« Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes que l’on aime 
Pendant quelques instants secrets »

Si on connaissait la très belle chanson de Brassens : « Les Passantes », on ne connaissait pas l’histoire de son origine. Grâce à Hervé Masquelier et à Gérald Duchemin (au piano électrique), on apprend que Brassens n’en est pas l’auteur, contrairement à la plupart de ses chansons (il a mis en musique par la suite François Villon, Victor Hugo, Paul Verlaine, Paul Fort, Aragon, etc.) 
L’auteur des « Passantes » : Antoine Pol, un jeune officier passionné de poésie, avait fait publier à compte d’auteur pendant qu’il était à la guerre en 1918 un petit recueil de ses textes intitulé « Émotions poétiques ». Édité à cent dix exemplaires, cet ouvrage est passé pratiquement inaperçu. 

C’est un jeune homme fauché, à la fin de l’autre guerre, en 1944, qui tombe sur ce petit livre aux Puces de Vanves et l’acquiert, probablement à la place d’un sandwich. Brassens a alors 23 ans, il vit chez Jeanne et son mari à l’impasse Florimont, avec qui il forme un trouple qui va durer plus de vingt ans. Il écrit à l’époque des textes pour des revues anarchistes et des poèmes depuis l’âge de 16 ans. Ce n’est qu’à partir des années 50 qu’il se fera connaître grâce à Patachou et à ses chansons : « L’auvergnat » et « Le Gorille ».
Un poème émouvant d’Antoine Pol « Les Passantes » ne quitte pas son esprit mais ce n’est que beaucoup plus tard en 1972 (dans l’album Fernande : « Quand je pense à Fernande…. ») qu’il le mettra en musique après plusieurs remaniements et l’autorisation de l’auteur.
« Les Passantes » a depuis été reprise par de nombreux artistes dans des langues et des orchestrations très différentes : Francis Cabrel, Maxime Leforestier, Graeme Allwright en anglais, etc.


Dans ce spectacle, Hervé Masquelier nous raconte la belle histoire d’une chanson (il y en a. sûrement d’autres à écrire). Il nous rappelle à la fin cette émission de Jacques Chancel ou Lino Ventura a demandé à Brassens de la chanter (accompagné par Maxime Le Forestier).
Si on en entend quelques strophes, on aurait bien aimé pouvoir écouter toute la chanson. Je l’ai vite recherchée sur Internet. En voici les dernières strophes :

 « Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
À tous ces bonheurs entrevus

Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir

On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir ». 

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