Les peintures de Daniela Covarelli à l’Eglise de Saint Antoine Abbé `
(Chiesa di Sant’Antonio Abate) à Pérouse
L’exercice consistant à représenter les stations du calvaire du Christ a été réalisé par les milliers d’artistes depuis l’avènement du Christianisme, variant selon les époques, les styles et les contraintes imposées par les autorités ecclésiastiques.
Primitive, iconique, médiévale, Renaissante, moderne ou abstraite, chaque interprétation du texte de la Bible est réalisée à l’aune de la subjectivité de chacun.
Daniela Covarelli en ce vingt et unième siècle apporte sa propre vision à laquelle elle a consacré près d’une année d’intenses réflexions, voire de transe, suivies d’une incessante confrontation avec la matière peinture.
Aux quatorze représentations évidemment centrées autour de la personne du Christ, Daniela a apporté un soin particulier aux personnages qui l’entourent, l’accompagnent.
Les figures humaines des soldats, de la Vierge, de Marie-Madeleine, des femmes, etc., ont une réelle présence. Ses décors de montagnes et surtout les ciels fantasmagoriques, hallucinés aux couleurs étranges, aux nuages improbables, viennent enrichir et affirmer chacune des étapes de cette montée de la colline du Golgotha. Le Ciel, les ciels, sont là pour dire un au-delà de l’image.
Ces tableaux sont là, comme elle le dit : ad vitam aeternam.
L’église est située Corso Bersaglieri, près de oratoire de Saint Jean Baptiste récemment réhabilité, rénové, une rue où trois espaces d’expositions sont ouvertes. Offrant un choix diversifié de créateurs contemporains.
Le Boom Studio Art Design, qui fait aussi atelier pour enfants et des cours d’apprentissage des icônes, présente plusieurs artistes originaux : sculpteurs, peintres, installations, travail sur miroir.
La galerie de l’Association Culturelle Sansalù al Borgo représentant Daniela, expose ses dernières œuvres : des enfants, un Jésus à terre avec un soldat prêt à planter les clous, une Vierge…, les pieds ensanglantés du Christ, etc.
Cette galerie représente aussi le travail de Valeria Bucefari, un univers onirique où masques, décors fantastiques, tenues exubérantes, de Pinocchias, sont de véritables mises en scène d’un théâtre d’une inquiétante étrangeté.
Les œuvres matiériste et poétiques, d’une grande simplicité font penser aux natures mortes de Velasquez;



