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 LARTIGUE
Renée, Eden Roc, 1931 © Donation Jacques-Henri Lartigue, 2015
Ministère de la Culture et de la Communication-France/AAJHL-tous droits réservés


UN MONDE FLOTTANT
 (jusqu’au 25 septembre)

Les personnages de Lartigue sont toujours en mouvement. Ils courent, volent, dansent, jouent, sautent, bondissent, nagent, etc. Photographe d’une époque heureuse, d’une classe aisée de la société, voyageant, pratiquant de nombreux sports, Lartigue a été initié très jeune à la photographie par son père qui lui a offert son premier appareil à l’âge de huit ans. Une autobiographie en images (diaporama) très intéressante montre l’image d’une enfance agréable, d’une adolescence sportive, de jolies fiancées et de belles voitures.

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Ma cousine Bichonnade, 1905 © Donation Jacques-Henri Lartigue, 2015
Ministère de la Culture et de la Communication-France/AAJHL-tous droits réservés

Sa technique et ses prises de vue ont évolué avec le temps et les nouveaux appareils. On peut voir défiler l’histoire de la photographie dans la liste complète (très précise) des appareils qu’il a utilisés et dans les différents types de tirage.

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Renée, Biarritz, 1930 © Donation Jacques-Henri Lartigue, 2015
Ministère de la Culture et de la Communication-France/AAJHL-tous droits réservés

Probablement insatisfait de son travail de photographe, il a voulu être peintre, mais sa peinture sans âme n’a pas la richesse des photos qu’il a réalisées tout au long de sa vie.
Devenu célèbre aux États Unis grâce à un numéro de Life, il exposera au MOMA puis réalisera la photo officielle de Giscard d’Estaing.

Vivant dans notre région, on lui doit de très belles photos de Nice (celle de la pluie et du vent sur la Promenade ou de la bourrasque à l’entrée de la plage du Negresco sont devenues des icônes).

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Tempête à Nice, 1934 © Donation Jacques-Henri Lartigue, 2015
Ministère de la Culture et de la Communication-France/AAJHL-tous droits réservés

Par son œuvre photographique, mais aussi par ses écrits (l’écriture fixe aussi les choses et le temps), Lartigue nous a légué une mémoire indélébile de son temps et de sa vie (100 000 clichés, 7000 pages de journal, 1500 peintures)
Cette exposition issue de la collection qu’il a offert à la France (gérée par une association d’amis) met en lumière le thème de l’instant, du souvenir qui reste indéfiniment, de sa passion pour les éléments déchaînés, l’apesanteur, le vol, la vie.

1934-005  tempete1934 LRT14495VTempête à Nice, 1934 © Donation Jacques-Henri Lartigue, 2015
Ministère de la Culture et de la Communication-France/AAJHL-tous droits réservés

C’est malheureusement la dernière exposition dans ce lieu adorable. Un petit marquis parisien du théâtre (appuyé par le maire) ayant jeté son dévolu sur ce joyau d’architecture devenu, sous l’impulsion de l’énergique et inventive Marie-France Bouhours, le meilleur musée de la photo que nous ayons eu. Les expositions de niveau international attirant des milliers de visiteurs qui s’y sont succédées lui ont valu une reconnaissance mondiale et l’intérêt des plus grands photographes et collectionneurs.
Bien sûr, son activité va continuer dans un autre espace (place Gauthier à la place de la Fondation Ferrero qui émigre au rez-de-chaussée de MAMAC), mais le charme de l’Artistique n’y sera plus.
L’Ecole de Théâtre qui va le remplacer a l’intention de le transformer, d’agrandir la scène, etc., détruisant une partie de son harmonie pour un résultat probablement décevant. Le petit marquis, son école n’ayant pas eu le résultat escompté, sera probablement appelé ailleurs…

Tous © Donation Jacques-Henri Lartigue, 2015
Ministère de la Culture et de la Communication-France/AAJHL-tous droits réservés

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