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Avant Venise étaient les Vénètes. Un peuple d’origine indo-européenne vivant sous l’empire romain. Des petites communautés disséminées qui se sont réfugiées dans la lagune pour fuir les Barbares qui n’aimaient pas l’eau. Regroupés dans les îles comme le Lido, le Rivo Alto (Rialto), la Giudecca, le Castello, San Eléna…, plus de cent îles ou îlots peu à peu reliés par cent soixante canaux et quatre cent quarante six ponts.


Une administration se met en place assez vite, le premier doge est nommé vers l’an 800. 
Un peu plus tard, craignant les armées de Charlemagne, le siège politique qui était à Malamocco (où se trouve la première cathédrale de Venise), se réfugie sur le Rivo Alto plus facile à défendre.
Dépendant de l’Empire byzantin mais autonome de fait, Venise, ville-état tirait au début sa richesse des salines de Chioggia. 
Au XIe siècle, édification de la Basilique Saint Marc d’influence byzantine, réplique de Sainte Sophie de Constantinople. Plan en croix grecque, ajout au XIIe de plaques de marbre et de matériaux précieux. Avec le temps, elle est marquée par plusieurs styles : byzantin, islamique, gothique et Renaissance.
Mosaïques fabuleuses bleues dorées, impression de caverne au ciel constellé d’or.


Grands marins, constructeurs de bateaux, le XIIe siècle voit la création de l’Arsenale où se fabrique la marine de guerre. 
Les vénitiens feront fortune à l’occasion des croisades en transportant les croisés en terre sainte (ils les ont fait payer d’avance). Empire maritime et commercial, ils établissent des comptoirs dans toute la Méditerranée qui contribuent à son développement commercial et culturel.
Venise s’embellit au XVe siècle de magnifiques palais, chaque grande famille bâtissant le sien sur le grand canal. 
Foyer culturel attirant les artistes d’Europe, brassant toutes les tendances jusqu’à créer son style propre, Venise est un carrefour important entre l’Orient et l’Occident. 


Au XVIe siècle, Venise conserve une vie intellectuelle brillante, mais son influence commence à décliner quand le centre du monde se déplace (l’Espagne a découvert l’Amérique et le Portugal la route des Indes). 
La lutte contre les Ottomans l’épuise. Peu à peu, elle perd ses possessions mais restera néanmoins une capitale culturelle européenne jusqu’au XVIIIe (Casanova, Canaletto…)
Bonaparte l’envahit, la pille avant de la vendre aux Autrichiens puis, en 1806 revient en Empereur pour la piller à nouveau. 
Napoléon III, en revanche, lui propose un plébiscite qui lui permettra de rejoindre l’unité italienne en 1880.

Le Redentore

Le Redentore, la cérémonie la plus importante des Vénitiens. Pourtant son origine est lointaine. Elle commémore la fin d’une épidémie de peste qui eut lieu en 1576 et tua plus de cinquante mille vénitiens. Le Doge a alors promis de construire une église et d’y donner chaque année une messe.



C’est Palladio qui a été choisi. Il ne s’est pas foulé. Il a fait une copie assez pâle de la Maggiore. Grandes colonnades et petites chapelles. Une peinture du Tintoret, quand même, ou de son école (on n’est pas sûr que ce soit lui).
La cérémonie déplace du monde.
Déjà la veille, des milliers de riverains sortent les tables sur les quais et font bombance. D’autres rappliquent en bateaux, pique-niquent dansent et font la fête. Vraiment, des centaines de bateaux qui couvrent le canal de la Giudecca et tout le bassin de Saint Marc, c’est impressionnant ! C’est pas comme Carnaval où ce sont les étrangers qui font la fête, là, ce sont vraiment les indigènes. Et ça fait plaisir à voir.

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